L’AGRICULTURE À MADAGASCAR SUR LES HAUTS PLATEAUX
Comme la plupart des pays en développement, Madagascar est un pays à vocation agricole. C’est ainsi qu’environ 85% de l’ensemble de la population habite dans les zones rurales, dont 80% accaparé par les activités agricoles : agriculture, élevage, pêche, forêts…
Il faut cependant signaler que ces activités engendrent des coûts environnementaux significatifs bien que difficilement quantifiables. En effet, l’agriculture entretient des relations étroites avec l’environnement puisqu’elle touche directement le vivant et le sol.
Aussi, la mise en œuvre des politiques agricoles devrait prendre en compte les impacts de l’agriculture sur l’environnement conséquemment aux différentes pratiques culturales, à l’utilisation d’engrais, aux irrigations, etc …
Néanmoins, dans une optique de développement durable, il faut constater que l’agriculture constitue une des principales ressources qui assurent l’alimentation de l’ensemble de la population.
Les difficultés rencontrées par les agriculteurs :
- dégradation des ressources naturelles ;
- difficulté d’accès aux moyens de production : ressources naturelles (eau, foncier) ; ressources financières (crédit, investissements matériels) ; ressources matérielles (achats d’intrants)
- accroissement des besoins de production (croissance démographique et changement climatique : période de soudure grandissante)
- poids des traditions (freins au changement) et image/représentation de l’agriculture ‘paysanne’ – non professionnelle
- capacité limitée des paysans et des intervenants dans le domaine agricole ; notamment dans l’organisation et la structuration des agriculteurs.

Face à cela, l’agriculture malgache doit répondre à différents enjeux :

- INNOVER ET PRODUIRE PLUS, en intensifiant sa production tout en veillant à préserver les ressources naturelles exploitées (pour une agriculture écologiquement intensive)
- SE DIVERSIFIER, pour améliorer la sécurité alimentaire et permettre de subvenir aux besoins nutritionnels d’une population croissante
- S’ORGANISER ET VENDRE, pour améliorer la rentabilité des filières et ainsi améliorer le niveau de vie de chaque exploitation familiale.
Pour répondre à ces enjeux, les projets actuels et à venir des ONG développent différentes actions…
- appui aux infrastructures : subventions matérielles, accès à l’eau, canalisation, – mise en place d’innovations par le conseil technique,
- appui à la structuration par le soutien des Organisations Paysannes,
- formation des paysans et des acteurs du développement rural.
La production agricole
En premier lieu figurent les céréales, dont le riz, aliment de base de la majorité de la population ; sa culture se pratique surtout en irrigation. Les principales régions productrices sur les Hauts Plateaux sont celles d’Antananarivo et de Fianarantsoa, la région côtière de Mahajanga et la région de l’Alaotra (au nord-est de Tana).
Ensuite vient le maïs, dont la culture est pratiquée dans plusieurs régions.
Les légumineuses tiennent aussi une place importante dans l’agriculture malgache. Les principales sont le haricot et le pois du cap.
La culture du manioc est la principale parmi les tubercules et racines car il constitue après le riz un autre aliment de base de la population surtout rurale. La pratique se fait dans toute l’île.
Après suivent la patate douce dans les régions du Centre et du Sud et la pomme de terre dans les hauts plateaux d’Antananarivo et de Fianarantsoa.

Les cultures industrielles fournissent les matières premières pour les industries locales et sont composées surtout par:
- l’arachide dont la production tend à la baisse, les régions productrices sont surtout les hautes terres.
- la canne à sucre sur les côtes Est, Ouest et Nord mais aussi en tant que culture traditionnelle rurale dans toutes les régions.
- le coton à l’Ouest et dans le Sud-Ouest pour lequel on observe une certaine baisse de la production ces dernières années.
- le sisal uniquement à l’extrême Sud-Est dont la production est toujours assez stable.
- le tabac à l’Ouest et au Nord.
Les cultures commerciales sont destinées surtout à l’exportation et sont composées essentiellement par:
- le café de type robusta sur la côte Est et l’extrême Nord; le type arabica se pratique sur les hautes terres mais la production est négligeable. La production annuelle tourne autour de 80.000 tonnes.
- la vanille sur la côte Nord-Est.
- le girofle aussi sur la côte Nord Est mais avec une production annuelle variable car dépendant d’un cycle dû à la pluviometrie.
- le poivre et le cacao sur la côte Est et le Nord avec une production annuelle d’environ 4.000 tonnes chacun
- et le thé de Sahambavy
Un fléau récurent : les criquets
Ils étaient 500 milliards (!!!) à déferler sur Madagascar, à partir d’avril 2013. Malgré l’alerte lancée depuis plusieurs années, le gouvernement ne fait rien et les criquets se reproduisent de plus en plus nombreux chaque année.


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